vendredi 30 août 2013

La Communication augmentée : à la base de la digitalisation

Nous avons inventé ce concept en 2011 pour décrire de notre point de vue le "processus" en cours de digitalisation.
De quoi s'agit il ? Pour quoi faire ?
La rupture digitale est bien et peut être avant tout une rupture de usages et des comportements.
En s'appropriant la technologie le consommateur s'est affranchi de l'espace et du temps dans ces comportements d'achat et a surtout repris la main sur les processus.
Fini le comportement de processus classiquement décrit par les ouvrages de marketing, vive le tout en m^me temps ( information, achat, question, sav) , le tout en tempes réel et en multi canal svp !
La communication augmentée décrit ce double mécanisme d'appropriation et d'affranchissement des consommateurs passant d'une logique de communication du message à une logique conversationnelle.
Une communication augmentée pour le consommateur de ces nouvelles potentialités.
Mais pas seulement : une communication augmentée également pour le marketer à qui elle offre une infinie potentialité.
En effet si dans un 1ier temps les marketers ont bien souvent expérimenté des dispositifs, des opérations , de nouvelles mécaniques ,
il s'agit dans une seconde phase d'inventer l'organisation et les modes de fonctionnement qui rendent possible ces potentialités.
Ce pourquoi nous pensons que les 10 prochainesannées années seront consacrées à l'invention du managment de la communication augmentée 

mercredi 28 août 2013

La France en 2020, 2023, 2025 (1) : Comment vous serez gouvernés ?


L'été est propice au farnente, mais aussi à la prise de recule ainsi qu'à à la réflexion sur le futur pour tenter de sortir un peu du quotidien et se tracer des perspectives.
Cet été trois acteurs aussi différents que le gouvernement français et les magazines Capital et Management se sont livrés au m^me exercice à quelques années près :
La France en 2015 , 2020 ou 2023. 
Que nous apprennent-ils sur nos futures façons de vivre , de faire du business de travailler ?


La France, vu par le Gouvernement en 2025 :
Le gouvernement s'est lancé dans un travail très sérieux prospectiviste en distinguant  cinq sujets majeurs sur lesquels les équipes vont  devoir travailler : 
    1/l’avenir de notre modèle de production dans un contexte de mondialisation et d’évolution technologique, 
    2/la réforme de notre modèle social confronté au problème du vieillissement et aux inégalités croissantes de
      revenus, 
    3/une croissance soutenable dans un contexte de transition énergétique, 
    4/ les mutations du modèle républicain perturbé par l’immigration 
    5/ le rôle du projet européen.

Derrière ces 5 sujets on reconnait la plupart des thématiques, enjeux ou peurs  abordés dans les réflexions sur les mutations en cours et relatées dans ce blog depuis 4 ans : rapport entre mondialisation, développement des technologie et modèle de production (voire modèle social associé) ; les conséquences de l'allongement de la vie et des nouvelles formes du capitalisme sur le modèle social ; les risques de décroissance liés à la  transition énergétique.
Deux sujets sont un peu plus politique :  les effets de l'immigration sur notre modèle politique spécifique et le rapport à l'Europe et à son projet.
Au delà de la polémique de savoir si ces thèmes ont été "piqué" aux anglo saxons ,on ne peut que saluer cette réflexion long terme sur des enjeux clé.
La question est plutôt de savoir comment les politiques, une fois le travail de scénarios et de définition de plan d'action ou de transformation aura été effectué, comment parviendront-ils à faire le lien entre prospective , définition des enjeux et action politique ??
Et la contribution de chacun des ministres nous indique bien à quel point les logiques sont différentes.

Quelques exemples : 
- Pour le Ministre de l'économie : «le plein-emploi, aujourd'hui inimaginable, est un objectif réaliste» à l'horizon 2025
- Pour le Ministre du redressement productif : Le secteur représentera 20% du PIB. «Les relocalisations se seront accélérées» et l'Hexagone aura réussi à définir «un modèle français de production qui, après Ford et Toyota, fera figure de modèle mondial».
- Pour le Ministre du Logement : «chacun disposera d'un toit et d'un environnement de qualité», «les logements vacants seront devenus très rares» et trouver un logement sera une «étape plaisante de la vie».
- Pour le Ministre de l'Intérieur : «forces de l'ordre 3.0» dont l'objectif sera «d'intégrer l'innovation aux stratégies de sécurité». Sur la modernisation de l'État, il estime que «le réseau des préfectures et des sous-préfectures doit évoluer».
-Pour le Ministre de la Justice : La population carcérale passera sous le seuil des 60.000 détenus, grâce au développement de peines alternatives. «Les établissements pénitentiaires ne sont plus surpeuplés».

Entre vision positive et conséquences de leur politique actuelle, on le voit , l'exercice est bien de suivre une méthodologie prospectiviste . A chercher des réponses que l'on a déjà , il y a en effet assez peu de risque, de perdre la maîtrise  pour les ministres et de construire de nouvelles réponses pour les prospectivistes.