mardi 10 mars 2009

Le Commencement d'un monde = un livre projet (1)


Le commencement d’un monde = un livre projet :
Jean Claude Guillebaud, grand reporter au Monde dans les années 70, démissionne en 1982 pour se consacrer au métier d’éditeur au Seuil et surtout se donner le temps de réfléchir aux grandes mutations qu’ils sentaient déjà venir dans ses reportages et n’avait pas le temps d’analyser.
C’est en fréquentant et publiant des intellectuels aussi divers qu’ Edgard Morin ou Michel Serres, des astrophysiciens, des neurobiologistes, des juristes autant que des philosophes , chacun porteur d’une petite particule de connaissance et parfois pris au piège du marteau et des clous énoncé par Marc Twain que Jean Claude Guillebaud eut l’idée d’écrire des livres pour tenter une sorte de méta réflexion sur les changements en cours désincarnée de toute obédience intellectuelle ou scientifique.
C’est d’ailleurs sa définition de la modernité, empruntée à Simone Weill : « la capacité à se déraciner de son village, de sa culture , de son pays pour aller à la rencontre des autres et vivre le futur ».
Précisant au passage que déraciner quelqu’un contre son gré est toujours un crime et ne fonctionne jamais.

Pour lui nous vivons actuellement au moins quatre révolutions, mutations en même temps ; chacune d’elle étant très forte et les 4 mixées peut être aussi fortes que celles qu’ont connu les hommes au néolithique ( idée de Michel Serres).
Au Néolithique les hommes mirent plusieurs milliers d’années à :
• Passer du nomadisme à la sédentarisation
• Passer de cueilleur à agriculteur
• Passer de chasseur à éleveur
La révolution néolithique va mettre à jour toute une nouvelle civilisation avec l’artisanat,
la fabrication des outils, l’art funéraire, le commerce de village à village …